22 févr. 2016

Percy Jackson, tome 1 - Le Voleur de foudre






Etre un demi-dieu, ça peut être mortel... Attaqué par sa prof de maths qui est en fait un monstre mythologique, injustement renvoyé de son collège et poursuivi par un minotaure enragé, Percy Jackson se retrouve en plus accusé d'avoir dérobé l'éclair de Zeus ! Pour rester en vie, s'innocenter et découvrir l'identité du dieu qui l'a engendré, il devra accomplir sa quête au prix de mille dangers.




            Embarquée dans une lecture commune sur Livraddict avec un grand nombre de lecteurs, j’avais une petite appréhension quant à cette saga, à cause de l’adaptation cinématographique qu’il en est ressortie (qui à mon sens passe le temps mais n’est à voir qu’une unique fois).

       L’intrigue nous offre d’emblée de nombreux avantages et qualités, si bien que le livre finit par se lire tout seul avec une facilité déconcertante. C’est d’autant plus vrai que cette saga se destine à la jeunesse, avec un lexique abordable et de l’action retentissante à tout-va. Les plus jeunes comme les plus matures se prêtent à transpirer et serrer les fesses (j’exagère encore, je sais…) autant que nos vaillants héros, Percy et sa clique.
       L’emploi d’une perception interne, c’est-à-dire à la première personne, facilite grandement notre plongée dans ces aventures, puisque les pensées du jeune héros nous sont directement livrées sur un plateau, si bien que nous vivons vraiment minute par minute son quotidien et sa quête, de façon rythmée comme j’ai déjà pu le faire sous-entendre.

       L’intrigue en elle-même est vraiment sympathique à découvrir. Le rythme y est pour quelque chose bien sûr, mais l’humour et la légèreté qu’il entraîne apporte un grand plus à cette saga. Cela permet de passer un bon moment, et on en redemanderait presque.
       Le point fort reste bien sûr la mythologie dont les pages s’imprègnent. Omnisciente et au cœur de l’histoire, elle permet surtout d’apprendre les légendes gréco-romaines de manière ludique à une génération qui s’intéresse de moins en moins à cette matière poussiéreuse. Si le nom de Percy, équivalent de Persée, en tant que fils de Poséidon me fait néanmoins tiquer car Zeus avait également un fils appelé Persée pendant la période antique, du coup des confusions peuvent avoir lieu (ce serait moche qu’un enfant sorte Le voleur de foudre dans une copie concernant la légende de Persée, fils de Zeus ! (mais je m’égare…)).

       Chaque chapitre nous livre une péripétie différente et précise, si bien que nous n’avons pas une impression confuse où tout semble s’enchaîner trop rapidement sans plus rien contrôler. Enfin, nos jeunes héros ne contrôlent pas grand-chose, mais ils le font de manière à amuser et épater. Mais l’auteur maîtrise l’ensemble de manière correcte et j’ai vraiment adhéré de but en blanc à son récit.
       Dans la même idée, les obstacles sont abattus de manière à susciter le rire ou l’étonnement, toujours dans un esprit cohérent et « réaliste », dans le sens où rien ne survient comme un cheveux sur la soupe, ce que l’on voit trop souvent dans les romans dédiés à la jeunesse.

       Si on considère la multitude de personnages, Percy se démarque tout naturellement. Projeté dans un monde qu’il ne soupçonnait pas, il doit rapidement s’adapter s’il souhaite survivre dans ce monde plus dangereux qu’il ne pensait, où un monstre réside à chaque coin de rues. Téméraire et courageux, il surmontera les obstacles avec brio, épaulé par Annabeth fille d’Athéna, déesse de la sagesse, et Grover, un satyre plutôt peureux et qui doit encore faire ses preuves. La présence d’un Chiron protecteur tend à projeter l’image d’un Hercule miniature sur la figure de Percy, rendant son adaptation malaisée, même si l’aide que le centaure apportera sera plus que bénéfique !
       Le Camp des Sang-Mêlé est également le lieu permettant de rappeler le caractère prépondérant de la séduction théologique (mais qu’est-ce que je raconte comme bêtises, moi ?). Bon, les dieux aimaient bien s’adonner à ce genre de plaisir auprès des humains et le résultat de ces ébats (des enfants, si vous suivez ce que je dis), échouent dans ce camp afin de s’entraîner et trouver des quêtes.
       Mon personnage préféré reste Charon, le Passeur du Styx. Bien que présent à la fin du tome seulement, il a le rôle d’un business man qui lui correspond si bien. J’avoue avoir souri à plusieurs reprises devant ses traits de caractère.

       Cette lecture est idéale si on souhaite se détendre entre deux gros pavés ou romans plus difficiles d’accès. On n’a en effet pas besoin de réfléchir pour suivre ces péripéties, seule la prophétie émise par l’Oracle donne matière à réfléchir (pour le peu que le lecteur ne connaisse pas l’histoire par le film) sur les jalons de la quête et une possible trahison d’un ou plusieurs amis.

       Vous l’aurez compris, l’adaptation cinématographique est très en deçà de ce premier livre et je vous conseille de tester ce dernier, même si vous fûtes déçus par le film.

       En conclusion, un premier tome qui introduit de façon retentissante une saga liée à la mythologie gréco-latine. Avec un rythme vif et une action entraînante, avec des personnages jeunes survivants dans un monde des plus dangereux, ce premier livre nous fait passer du bon temps et signe une suite prometteuse pour les tomes suivants.






Les autres titres de la saga :
1. Le Voleur de foudre
- Saga terminée -


2 commentaires:

  1. Comme toi, j'ai trouvé le livre bien plus complet et bien meilleur que le film. J'ai adoré les petites touches d'humour tout au long du livre et moi aussi j'ai beaucoup aimé Charon !

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    1. De ce que tu me dis, on en a globalement pensé la même chose :) Mais cette lecture est une agréable découverte et j'ai hâte de reprendre la suite de la saga !

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