31 janv. 2015

Perceval ou le Conte du Graâl

Synopsis :

Le jeune chevalier saura bientôt faire preuve de sa vaillance. La demoiselle son hôtesse n'est pas venue à lui dans un autre dessein que de lever en son cœur le désir de batailler pour l'aider à se défendre et défendre sa terre. Il lui dit : « Belle amie chère, ce n'est point le moment de montrer triste visage... Venez-vous mettre dans ce lit qui est assez large pour deux... » Elle répond : « Je viendrai s'il vous plaît. » Le jeune chevalier l'embrasse... Il l'a mise gentiment sous la couverture. La demoiselle accepte ses baisers sans qu'il lui en coûte beaucoup ! Ainsi furent-ils toute la nuit, l'un après l'autre et bouche à bouche jusqu'à l'approche du matin... Bouche à bouche et bras à bras ils ont reposé jusqu'à l'aube.


Mon avis :

            Lu dans le cadre de mes cours, j’ai eu grand plaisir de voir ce titre dans ma liste d’œuvres à lire pour ce second semestre. Etant férue des légendes (arthuriennes ou autres), j’avais l’impression d’avoir une lecture personnelle, et non imposée par les cours.
            Je ne fus pas déçue !

            Le style est certes très haché, difficile à digérer mais le contenu du livre en lui-même a une telle teneur que l’on passe facilement outre ces petites difficultés de lectures, qui en plus disparaissent une fois que l’on a pris le rythme.   
            En revanche, la lecture en ancien français fut très laborieuse, pour ne pas dire impossible. On se décourage à vite, à force de buter sur des mots que l’on ne comprend pas ou alors qui sont de faux-amis, par rapport à notre français courant.
            Ainsi, je ne saurais que trop vous conseiller de lire ce livre dans notre langue actuelle, vous échapperez à l’assaut des terribles migraines !

            L’histoire débute légèrement dans le flou. Des chevaliers dont on ne connaît le nom chevauchent et rencontrent un enfant curieux, mais là encore non identifié. On devine néanmoins qu’il s’agit des chevaliers du roi Arthur et que l’enfant s’appelle Perceval, bien qu’il ne le sache pas encore lui-même.
            Chrétien de Troyes représente un monde peuplé d’individus sombres, austères, avec l’intervention de magie, marquant ainsi son œuvre dans le genre fantastique, le tout mêlé à une bonne dose de principes et de morales fortes intéressantes, puisqu’on a du mal à les retrouver de nos jours…

            Les personnages ne sont pas attachants car ils n’ont pas une identité très profonde (juste des hauts faits qui prouvent leur courage, pas le fond de leurs pensées), mais le lecteur peut tout de même prendre plaisir à suivre leurs nombreuses aventures.

            Les aventures ne sont pas très palpitantes, étant donné que l’on se doute de l’issue certaine des combats, mais ce n’est pas pour autant que l’on s’ennuie ! Au contraire, le livre s’avale assez rapidement, preuve d’un certain rythme dans l’intrigue.

            La fin est très brutale. En fait, le narrateur indique bien que l’œuvre est inachevée, et les curieux auront forcément l’envie de lire la suite, bien qu’elle soit inexistante (enfin… il me semble !).


            En conclusion, un livre intéressant du point de vue du contenu. Il peut être difficile de se plonger dedans, mais on s’habitue rapidement au style haché et on n’a plus qu’à prendre plaisir !


2 commentaires:

  1. J'ai un petit peu du mal avec Chrétien de Troyes :/

    RépondreSupprimer
  2. Je comprends que ça ne plaise pas à tout le monde car c'est vrai que c'est un style spécial ;)

    RépondreSupprimer